Bonjour,
je n'ai pas de référence d'études scientifiques en ski sur la vision. Il y quelques articles sur le médical dans les revues de l'afesa : http://www.afesa.com/docs/index67.pdf mais pas en ce qui concerne la vision.
Ce qui m'intéresse c'est de quelle façon est utilisée la vision lors des différentes étapes d'une descente en ski alpin
Le placement du regard d'une manière générale est très important pour plusieurs facteurs. Il positionne la tête et par la même les canaux semi circulaires de notre oreille interne responsables de l'équilibre. Il influe le positionnement du corps. Par exemple en ski de bosses s'obliger à regarder deux ou trois bosses devant au lieu de la prochaine, permet de ne pas casser le buste en avant. De la même façon pour initier un jibe (virage) sur une planche à voile on demande au véliplanchiste de regarder l'intérieur du virage ce qui provoque un enroulement des épaules. En slalom spécial on s'efforce de visualiser aussi 1 à 2 porte devant. Cela permet de mieux se placer et d'anticiper le virage suivant. On a donc ce repère de porter le regard un peu loin et d'avoir la prochaine porte en vision un peu floue. De même que l'on a comme repère que tant que l'on aura pas ce repère visuel et que l'on regarde trop la prochaine porte les chronos ne seront pas terribles.
reconnaissance d'un slalom
Lors de la reconnaissance d'un slalom on s'efforce de reconnaitre les pièges et ceux qui vont se former, par exemple une porte qui va creuser. Pour visualiser les pièges on utilise bien sur des repères visuels. Par exemple souvent la première porte d'un plat est décalé pour ralentir les skieurs qui n'aurait pas décelé ce piège. On utilise alors des repères de bords de piste (les panneaux rossignol à l'Alpe d'huez, un canon à neige etc ...) pour visualiser l'entrée du plat.
Pour se rappeler du tacé ou d'une descente, on ferme les yeux et on s'imagine dedans pour se remémorer tout le parcours.
utilisation de la vision du relief et des contrastes
La vision du relief est essentielle afin d'anticiper les trous du tracé. Les jours ou la lumière est diffuse pour cause de ciel nuageux on perd cette anticipation à cause du manque de contraste. Ces conditions rendent le ski difficile car ne voyant pas les trous c'est la sensation kinesthésique qui va nous en faire prendre connaissance, un peu trop tard.
C'est d'ailleurs quelque chose que l'on utilise en sport et en ski, faire fermer les yeux à quelqu'un qui ski pour qu'il renforce ses sensations kinesthésiques.
utilisation de la vision dite périphérique, de la vision dite centrale
La prochaine porte est souvent dans la vision périphérique alors que l'on fixe celle qui suit. En slalom parallèle la vision périphérique deviens une gêne car on prend connaissance du concurrent au lieu de se concentrer sur son ski.
-stratégies attentionnelles
-importances des référentiels spatiaux (égo, géo et alo centré)
-relais imagerie externe et interne
Désolé je ne connais pas ces concepts.
-acuité visuelle monoculaire, binoculaire
La vision monoculaire peut altérer la perception des distances, mais cela vous le savez.
Il y aussi un comité scientifique et médical à la FFS. Cela peut être intéressant de les contacter.
Il y a surement des choses qui me sont un peu personnelles dans ce qui précède. Il faut dire que la perception de ces choses dépend des personnes. Peut être que des médecins skieurs passant par là vous apporterons d'autres précisions.
En tout cas concernant ces perceptions j'avais assisté à des conférences d' université de médecine et vu des études où l'on s'apercevait que lorsque on interroge un sportif de haut niveau sur sa perception des choses, on s'aperçoit qu'il donne des repères qui peuvent paraitre secondaires ou anodins. Alors que quelqu'un de niveau plus modeste se concentre sur des choses beaucoup plus terre à terre comme un élément de la gestuelle, garder les genoux dans une position déterminée par exemple.
Bonne continuation et bienvenu sur le forum.